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Regarder le monde avec des yeux d'enfant

 

Avec le temps, il est des choses qui changent en nous, et d’autres qui restent intactes, comme immuables. Les années passant, le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le monde s’est affiné, nous amenant inéluctablement à évoluer, à changer nos points de vues et à transformer certaines de nos croyances. Nos expériences vécues nous ont appris à prendre conscience de qui nous sommes, ainsi qu’à mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons, et la place que nous occupons dans celui-ci.

S’il est une chose que nous ne pouvons ni changer, ni remettre en question, c’est notre nature profonde. Connaître nos valeurs et ce qui nous anime est essentiel afin de pouvoir être tout simplement nous-même. Comment se sentir bien à sa place si l’on n’est pas en accord avec soi-même ? Entre les croyances familiales, voire ancestrales, inculquées avant même notre arrivée sur terre, et les diktats de la société, il n’est pas si facile de se sentir libre d’être qui l’on est vraiment. Il n’y a qu’à regarder le nombre de reconversions qui ont lieu en milieu de vie pour s’en rendre compte.

Dans ce monde qui nous prépare dès le plus jeune âge à “réussir notre vie”, à épargner, capitaliser, faire des enfants, préparer notre retraite, en un mot, à construire notre avenir, nous en négligeons le présent et en venons parfois à oublier nos priorités et le sens que nous voulons donner à notre vie. En oubliant qui nous sommes réellement et ce que nous souhaitons vraiment, nous pouvons ainsi passer à côté de notre mission de vie. Car oui, chacun a une mission sur terre, chacun est ici-bas pour une raison, et ce serait dommage de passer à côté ! Trop de personnes malheureusement se définissent par ce qu’elles font et non par ce qu’elles sont, et s’épuisent dans une course à l’adaptation permanente en jouant le rôle qu’elles se croient obligées de jouer, pensant que leur valeur dépend de la fonction qu’elles occupent et de la validation des autres.

Laurent Gounelle, dans son livre “Je te promets la liberté”, écrit : “notre vision du monde et notre attitude dans la vie se renforcent mutuellement”. Chacun a en effet une perception du monde qui lui est propre et développe des attitudes et des comportements pour évoluer dans le monde tel qu’il le perçoit. Nos croyances créent notre réalité, et notre réalité confirme à son tour nos croyances, nous enfermant inévitablement dans un système de pensées dont il est souvent difficile d’échapper.

Combien d’enfants devenus adultes ont étouffé leurs rêves et délaissé leurs talents pour répondre à certains préceptes ou exigences, jusqu’à être pris dans un engrenage infernal et croire que leur situation est irréversible ? Quelle est la véritable entrave à notre liberté ? Je pense que c’est la peur. Les décisions et les changements font peur, et pourtant on a toujours le choix. Alors pourquoi avons-nous peur de choisir ? Parce que le choix implique toujours un renoncement de quelquechose. Telle est la vérité, à mes yeux. Penser que l’on n’a pas le choix est un mensonge à soi-même. En réalité, c’est la peur du renoncement, la peur de ce que l’on va perdre, et la peur de l’inconnu qui empêche d’agir.

Pour ma part, même si la vie m’a apporté de nombreux questionnements et bouleversements, et bien que consciente qu’il est important de construire pas uniquement son avenir, mais plutôt sa vie, j’ai toujours défendu l’idée que le plus important est de faire ce que l’on aime pour être épanoui. Cela ne veut pas dire sans efforts, sans concessions ou sacrifices, mais l’on ne peut se réaliser pleinement et être heureux qu’en exerçant ses talents. J’ai entendu tellement de personnes déclarer, rétrospectivement, s’être senties brimées au moment de se lancer dans leurs études ou dans leur premier métier avec ce sentiment de ne pas avoir eu vraiment le choix et donc de ne pas avoir été totalement libres. Combien de parents ont projeté sur leurs enfants leurs désirs mais aussi leurs peurs et leurs idées reçues, au lieu d’être à l’écoute de leur personnalité et ce qu’ils sont profondément ? Croire que tel métier n’est pas assez bien, ne paie pas suffisamment, ou n’a pas de débouchés sont des fausses croyances. Lorsque l’on est à sa place, rien de tout cela n’est plus valable.

Cette période de confinement que nous venons de vivre a elle aussi fait naître beaucoup de doutes, d’interrogations et de remises en question chez de nombreuses personnes. Le changement brutal de rythme de vie, aussi bien professionnel que personnel, associé à toutes les incertitudes liées au Covid-19, a soulevé des émotions fortes car des vies ont été chamboulées du jour au lendemain, certaines ont même totalement basculé. Ce temps hors du commun, en quelque sorte suspendu, telle une parenthèse, a été pour certains un révélateur du besoin de se réapproprier sa vie et de s’aligner avec ses besoins et envies profondes. Mais malheureusement cette notion de faire ce que l’on a envie paraît bien trop futile et utopiste aux yeux de beaucoup, comme s‘il s’agissait d’une idée illusoire et donc irréalisable et vaine. C’est un peu comme si le travail avait pour synonyme la souffrance et le plaisir pour antonyme.

Si cela paraît difficile d’apposer la dimension de plaisir ou même de jeu à son métier, il est toujours possible d’en mettre un peu dans sa vie. Regarder la vie à travers les yeux d’un enfant peut totalement changer notre regard sur le monde. Un enfant n’a jamais peur, au contraire, il s’élance avec une soif de découvertes et d’apprentissage. Combien de fois un enfant tombe-t-il avant de savoir marcher et combien de fois se relève-t-il ? Personne d’entre nous ne marcherait aujourd’hui si nous avions laissé la peur nous dominer. L’enfant n’a pas peur de l’échec. Il n’a pas peur du jugement des autres et ne se juge pas lui-même. L’enfant ose. En tant qu’adulte, nous n’osons pas nous lancer tant que nous n’avons pas déjà les compétences pour réussir. Or c’est dans l’action que l’on accroît peu à peu ses compétences. Il faut oser être le pâtissier, le comédien, le thérapeute, le réalisateur, bref, être l’acteur de sa vie. Si tout le monde osait s’exprimer plutôt que se réprimer, chacun serait à sa place, heureux, et les synergies se produiraient dans un magnifique élan créateur !

Bien que j’ai eu le sentiment de me perdre un peu à chaque nouvelle étape de vie que j‘ai menée et à travers les diverses adaptations que j’ai du mettre en place à l‘autre bout du globe, il y a une chose dont je suis certaine, c’est celle d’avoir gardé mon regard d’enfant. Tout au long de ma vie, il y a toujours eu quelqu’un sur mon chemin pour me rappeler la chance que j’avais d’avoir gardé ce regard. Cela m’a parfois valu quelques critiques, étant jugé comme de la légèreté, de l’insouciance, voire une certaine naïveté ou même irresponsabilité. J’espère que ces personnes comprendront un jour à quel point c’est le bien le plus précieux, le plus sacré dont chaque être recèle. Il est peut-être enfoui au plus profond de nous-même mais ne demande qu’à s’éveiller. Regarder le monde avec des yeux d’enfant permet d’être soi-même, de faire confiance et d’être plein de vie. Regarder le monde avec des yeux d’enfant ouvre la porte de tous les possibles !

A tous ceux qui ont perdu leur âme d’enfant : partez à sa rencontre, elle ne demande qu’à renaître !

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Cette série photo a été réalisée à travers ce regard-là, celui de l’enfant qui est accroupi dans l’herbe, le sable, la terre, et qui voit ce que d’autres ne voient pas, observe de près et s’émerveille à la vue de ces petites choses, ces petites créatures de la nature, comme par exemple ces escargots microscopiques, pas plus gros qu’un petit pois, qui ont envahi tous les feuillages quels qu’ils soient, de la moindre petite herbe, feuille ou tige de fleur pendant à peine deux semaines, avant de disparaître.

 
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juliette costeComment