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Une réalité aux multiples visages

 

Quelle étrange sensation de savoir que chaque être humain, où qu’il soit sur la planète, est en train de vivre une même réalité, derrière un seul et unique mot qui nous était étranger il y a encore quelques semaines, et qui est aujourd’hui comme un son de cloche commun à tous : le “confinement”.

Où que nous soyons, nous sommes tous unis à travers ce mode de vie qui nous est adressé, unis par ce mot d’ordre planétaire, unis pour se protéger les uns les autres. Une grande union dans la séparation, quelle drôle de situation. Ce confinement fait resurgir tant de grandes qualités souvent perdues ou du moins difficiles à appliquer : le partage et le respect. J’admire les belles initiatives qui ont vue le jour pour nous permettre d’être ensemble malgré la séparation.

Nous sommes tous unis face à une même réalité. Et pourtant la réalité est différente pour chacun d’entre nous et fait exister deux mondes parallèles, celui de ceux qui restent confinés chez eux, et celui de ceux qui s’exposent et servent ces derniers. Ces réalités si contraires et si contrastées laissent un goût d’autant plus étrange à la situation. Une situation où séparation rime avec union, de quoi bouleverser nos croyances. Drôle de paradoxe, car oui c’est une division, mais une division positive puisque chaque partie agit au bénéfice de l’autre, comme deux rails qui avancent, parallèles, sans jamais se toucher, sans quoi ce serait le dysfonctionnement, le chaos. Deux mondes parallèles pour continuer d’avancer, ensemble.

Puis il existe une autre réalité, la division au sein des confinés. Il ya ceux qui, comme moi, ont quitté leur appartement pour aller se réfugier dans un endroit plus spacieux, au vert. Et ceux qui sont restés chez eux. Les chanceux vs ceux qui n’ont pas le choix ? les imposteurs vs les responsables ? Ou un peu des deux. Quand nous avons décidé de partir le 16 mars, avant même que notre Président prononce son discours, pas une seconde m’est venue à l’esprit l’idée que j’allais potentiellement amener le virus dans un endroit vierge. Ce raisonnement, qui dès le lendemain pourtant apparaissait comme une évidence, n’a pas eu sa place la veille, seul mon cerveau reptilien était en fonction et me disait de partir. Une seule chose animait mon être : mon instinct de survie. Et tout est allé vite, comme un animal qui prend la fuite sans réfléchir quand il se sent menacé.

Rétrospectivement, c’est un curieux sentiment que d’avoir fui son nid familial qui est censé être son cocon, l’endroit où l’on se sent bien et où l’on a toutes ses affaires, “toute sa vie”. Toute “cette vie” n’est en réalité rien d’autre qu’une vie matérielle, puisque dans ce moment de survie j’ai juste voulu partir avec mes enfants et mon mari, peu importe ce que je laissais chez moi. C’était certes très bizarre de partir pour une durée indéterminée, mais c’était comme une évidence, quelquechose d’incontrôlable, d’irrationnel. Cela m’amène inévitablement à réfléchir à “l’après”. Dans cette situation d’urgence, j’ai su répondre à cet appel, à ce besoin profond, vital. J’ai découvert que le sens des priorités est finalement instinctif et naturel…de quoi bien redéfinir le sens de mes priorités pour l’après !

En me réveillant le lendemain matin, j’ai eu le sentiment d’avoir vécu “La Grande Evasion”. Et j’ai aussi compris que j’avais été déloyale et quelque peu irresponsable. Un sentiment de culpabilité, mêlé d’anxiété a grandi en moi au point de générer une réaction allergique sur mon corps : je découvrais mon ventre, mon torse et mon dos couverts de petites plaques rouges. Deux semaines plus tard, elles ne m’ont pas quittée, et je sais parfaitement qu’elles sont la manifestation physique de mes émotions.

Alors je réfléchis à cette culpabilité et à cette anxiété qui ne servent à rien à part s’auto-alimenter et se propager autour de moi. Depuis plusieurs années où j’expérimente, j’explore et je m’enrichis dans le développement personnel, entre autres à partir des principes de la physique quantique, je sais que les émotions négatives n’apportent que souffrance, à soi mais également à son entourage. J’ai donc fait un choix, celui d’apprécier. Apprécier, pleinement, d’être là où je suis, et envoyer des bonnes énergies, vibrations, ou prières, peu importe le mot, l’idée reste la même : être au plus proche de moi-même avec authenticité, me sentir alignée avec mes besoins profonds, avec mes choix, et faire rayonner la lumière autour de moi.

Il est prouvé scientifiquement que nos émotions, par effet vibratoire, ont un impact réel sur notre entourage proche et même de deuxième niveau. Les émotions se propagent. Alors j’ai décidé, malgré les tristes nouvelles qui sont annoncées tous les jours, de ne pas céder à la peur. Nous sommes non seulement limités par nos peurs, mais aussi elles se communiquent, se répandent en chacun de nous, avec pour conséquence de créer ce que nous redoutons : la maladie. Nos croyances créent notre réalité, alors si nous laissons la peur nous dominer, elle vaincra.

Nous allons bientôt atteindre le pic de personnes contaminées, nous savons que désormais même des jeunes personnes meurent, mais nous savons finalement peu de choses et restons avec beaucoup d’incertitudes face à cette situation dramatique. Je me sens bien démunie et impotente. J’ai simplement envie de garder espoir, de sourire, de rire, et de ne pas alimenter cette angoisse qui peut s’emparer de nous et s’intensifier de jour en jour. J’ai envie de cultiver la confiance, la foi en l’être humain qui est physiquement si fragile et vulnérable, mais qui peut être spirituellement tellement élevé. Et on le sait, notre esprit, notre coeur peut nous guérir. En plus du soutien que nous pouvons apporter aux personnes qui sont sur le front, nous pouvons également communiquer des énergies guérisseuses.

Il ya le camp de ceux qui sauvent des vies, et le camp de ceux qui n’ont pas d’autre choix que de vivre un confinement douloureux. Malheureusement, le confinement exacerbe les injustices sociales. J’ai envie de pleurer quand je pense aux enfants confinés d’autant plus victimes d’abus, et aux femmes battues confinées dans la violence. Alors je vais chercher la lumière qui se cache derrière chaque herbe, chaque fleur ou chaque feuille dans le champs qui se trouve derrière chez moi, et j’essaie d’envoyer toute cette lumière à ces personnes. Une lumière douce et enveloppante.

La lumière est partout et révèle toute la beauté de la nature. Elle sublime aussi bien une fleur qu’un brin d’herbe, une pierre ou un morceau de terre. Elle est le symbole de la vie. La lumière est aussi en chacun de nous, à nous d’aller la chercher et de la faire jaillir !

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juliette costeComment